Prologue

Prologue



Le vent se lève et sillonne la plaine
Le soleil se couche et entraîne avec lui ses lueurs
Les étoiles naissent, seules, silencieuses
Spectatrices muettes des plus troublants secrets
Dans les villages, portes et volets se ferment
On se blottit chez soi, près du feu, protecteur
Car on raconte que lors des froides nuits d’hiver
Tandis qu’au dehors hurle la bise prédatrice
Un voyageur à l’œil noir bat les landes
Vêtu de gris, portant une lanterne éteinte
Il cherche sa lumière, vagabonde sur la route
Qui ne mène nulle part

Il est une ombre au clair de lune
Un îlot cerné par la tempête
Un silence parmi les cris

Inquiétante étrangeté au beau milieu des lignes…